Résumé
En 1998, J. Kristeva participa à l'élaboration d'une exposition au Louvre sur le thème de la décapitation dans l'art dont elle écrivit le catalogue. Dans une version actualisée, le présent texte reprend cette réflexion sur la représentation du corps, de la mort et de la souffrance au fil de l'histoire de l'art et des idées.
Quatrième de couverture
Pourquoi la décapitation, thème si présent dans l'art occidental, demeure-t-elle si mystérieuse ? Dans cette troublante sublimation du meurtre, de la mort, du corps, de la souffrance et du sacre, Julia Kristeva ouvre un nouveau champ d'exploration. Des premières représentations préhistoriques des têtes coupées et des offrandes capitales aux dieux en Grèce antique jusqu'aux étonnantes oeuvres contemporaines de Picasso, Arnulf Rainer ou Günter Brus, tout en méditant sur l'art chrétien, baroque ou classique, l'auteur interprète dessins, gravures, sculptures, tableaux, mythes et récits, la Bible et les Évangiles... Elle revisite Méduse, David et Goliath, Samson et Dalila, Judith et Holopherne, saint Jean-Baptiste... la guillotine et l'actualité. Tour à tour philosophiques, esthétiques, psychanalytiques et politiques, ses Visions capitales offrent une perspective inédite sur les arts et les rituels afin de mieux comprendre les hommes et les femmes d'aujourd'hui. Publie à l'occasion de la série d'expositions des « Partis pris » organisée par le musée du Louvre en 1998, Visiom capitales porte un regard personnel et original sur le pouvoir de l'imaginaire défiant sacrifices et violences.