Avant les années 1970, peu de femmes osent porter plaintes à la suite d'un viol et quand l'affaire donne lieu à un procès, elle est requalifiée en « coups et blessures », et jugée en correctionnelle, où les coupables s'en tirent avec une amende et quelques mois de prison. Mais deux jeunes touristes belges, victime d'une telle agression à Marseille en août 1974, décident de se battre, aidées par l'avocate Gisèle Halimi qui porte leur affaire aux Assises et transforme le procès des violeurs en procès du viol. En libérant la parole des femmes, en attirant l'attention des médias et des politiques, le procès d'Aix-en-Provence en mai 1978 est bien plus que l'épilogue d'un fait divers : il est un des jalons qui ont changé l'histoire et fait avancer la cause des femmes.