C’est une histoire d’amour, de vie et de mort. Sur quel autre trépied la littérature danse-t-elle depuis des siècles ? Dans Son odeur après la pluie,
ce trépied, de surcroît, est instable car il unit deux êtres
n’appartenant pas à la même espèce : un homme et son chien. Un bouvier
bernois qui, en même temps qu’il grandit, prend, dans tous les sens du
terme, une place toujours plus essentielle dans la vie du narrateur.
C’est bien d’amour dont il est
question. Un amour incertain, sans réponse mais qui, se passant de mots,
nous tient en haleine. C’est bien de vie dont il est question. Une vie
intense, inquiète et rieuse où tout va plus vite et qu’il s’agit de
retenir. C’est bien de mort dont il est question. Cette chose dont on ne
voudrait pas mais qui donne à l’existence toute sa substance. Et ce
fichu manque. Ces griffes que l’on croit entendre sur le plancher et
cette odeur, malgré la pluie, à jamais disparue.
Amb traducció simultània
En collaboration avec l'Institut français de Barcelone, Més Llibres et Ediciones B