On a sauvé le monde rassemble cinq passions de l'auteur sous la forme, inédite chez lui, d'un roman d'espionnage : l'Italie, la peinture, la Russie, l'Histoire, les amours contrariées.
La trame narrative est simple en apparence : un jeune étranger séjourne à l'Istituto d'Arte de Rome dans les années 1930 pour y poursuivre ses recherches en histoire de l'art sur le peintre Poussin. Il fait sa cour à Giulia Falconieri, jeune aristocrate à la pureté sculpturale, tandis que la sensuelle Wanda, d'origine polonaise, lui fait la cour. Mais chacun triche déjà dans ce triangle amoureux, comme si le travestissement des sentiments n'était que la répétition générale du camouflage des identités. Lorsqu'il fait la connaissance d'Igor, fils d'une famille de Russes blancs ayant fui la terreur stalinienne pour se réfugier dans l'Italie mussolinienne, le narrateur rencontre son destin. Par amour pour ce garçon énigmatique, il va devenir un espion au service du régime communiste.
A Moscou, nos deux apprentis-espions apportent les documents qu'ils sont parvenus à subtiliser à Rome. Les mâchoires du piège se referment sur ces idéalistes dont le régime a su faire ses "idiots utiles"... Et pourtant, par une ultime ruse de la raison historique, ces deux garçons qui croyaient trahir l'Occident ont permis son salut, en livrant aux Russes les plans d'un bombardier qui sera à l'origine d'un quadrimoteur qui a sauvé Moscou lors de la première offensive allemande, puis gagné la bataille de Stalingrad, et enfin appuyé la percée jusqu'à Berlin...