Rivalités de tous ordres, course aux armements, impérialisme : quelle est la part de responsabilité de chaque pays dans le déclenchement de la Grande Guerre ? En Europe, une poignée de dirigeants, diplomates et responsables parfois inconnus ont aussi, à un moment précis, fait le choix de la guerre. Quelle a été la part humaine, donc émotionnelle et irrationnelle, dans ce choix ? De tempérament faible, le tsar Nicolas II pouvait-il résister aux généraux russes ? Si le chancelier allemand n'avait pas perdu sa femme au début de l'été 1914, aurait-il été moins fataliste ? Le chef d'état-major des armées austro-hongroises voulait la gloire pour son propre pays, mais peut-être aussi pour la femme qu'il voulait épouser ? La fresque de Margaret MacMillan décrit magnifiquement les mécanismes politiques, technologiques, stratégiques, mais aussi humains, qui ont mené à ce moment de l'été 1914 où la guerre est devenue plus probable que la paix. Vers la Grande Guerre est le récit virtuose de cette résistible descente aux enfers d'un continent en paix.