Recommandé par Bernard Pivot lors de sa venue à la librairie Jaimes le 11 octobre 2016
Un Occidental à la vie confortable est troublé dans ses certitudes à la vue des journaux, de la télévision et d'Internet. Parmi tous les phénomènes inquiétants du monde moderne, la disparition du grand pingouin au XIXe siècle est celui qui le perturbe le plus. Sachant que la Terre, saccagée par les humains, vit la sixième extinction de masse de son histoire, il tente de ne pas céder au vertige. Le 3 juin 1844, sur l'île d'Eldey, non loin du cercle polaire, des pêcheurs islandais ont tué les deux derniers spécimens de grands pingouins. En "honnête homme" du XXIe siècle, Jean-Luc Porquet sait que, à l'image de cet oiseau incapable de voler, toutes sortes d'animaux sont en train de disparaître, que la sixième extinction de masse des espèces est en cours, que la Terre n'a pas connu pareil massacre depuis 65 millions d'années et que les hommes, ses semblables, en sont les maîtres d'oeuvre irresponsables.
Comment faire face à ces vérités-là sans céder à la panique ni au déni ? L'auteur écrit au Grand Pingouin pour nous prendre à témoin et interroger en miroir nos destinées solidaires. Cette lettre à bâtons rompus se fait tour à tour intime, érudite et rêveuse : une élégie funèbre, mais combative.