Notre monde contemporain donne l'impression d'avoir rendu l'âme. Pourtant le mot lui-même n'est pas tombé en désuétude. Il est dans l'air du temps, il court à fleur de langage. Ce n'est plus un mot d'église, c'est un mot de rue. Il insiste, comme s'il voulait se faire entendre. Qui s'étonnerait d'entendre parler de l'âme d'une maison ou d'un jardin ? Qui ne s'est, un jour ou l'autre, senti habité de vague à l'âme, blessé en son âme, contraint à agir la mort dans l'âme ? Que désigne-t-il ce mot banal et indéfinissable ? Et surtout, que cherche-t-il à dire ? Le livre de Catherine Ternynck n'est ni un traité de théologie ni un essai de psychologie, il ne parle pas au nom d'une croyance.
Sur fond d'un grand amour frappé de deuil, il est un recueil d'histoires singulières qui, sous forme de brefs récits, invite le lecteur à pressentir cet étrange je-ne-sais-quoi, ce souffle furtif et mystérieux que l'on désigne sous le nom d'âme.