Le titre de son livre est comme une insulte que Nick Gillain s'adresserait a` lui-me^me.Pourtant ce «mercenaire» re´ussit a` de´jouer les gardes de trois frontie`res et l’accord de non-intervention, pour se rendre en Espagne et combattre de fac¸on de´sinte´resse´e au sein des Brigades Internationales. A partir de la` tout le monde s'attendrait, venant de Gillain, a` un te´moignage au ton romantique, ide´aliste et gauchisant Rien n’est plus loin de la re´alite´. De`s que Gillain met le pied en Espagne, il est englouti par le tourbillon de la guerre moderne et dans la machinerie du credo politique communiste, jusqu'au point ou` il re´alise qu’il est impossible de lutter efficacement contre l’arme´e rebelle de Franco, bien mieux organise´e.
La conclusion qu'il en tire – la ne´cessite´ de dissocier les ope´rations militaires des ide´aux politiques - n’est que le sommet de l'iceberg au milieu de l'oce´an d’e´motions qu'il doit affronter dans un syste`me en de´sinte´gration.